« L’Europe est soumise au défi de la paix, à celui de la liberté et enfin à celui du bien-être, je veux dire à la menace que constitue, pour le niveau de vie de nos populations, le bouleversement total dont la crise pétrolière a été, depuis quelques cinq ans à la fois le détonateur et le révélateur. Après avoir connu pendant une génération, une progression des niveaux de vie, dont le rythme élevé et soutenu n’avait existé à aucune période de l’Histoire, tous les pays d’Europe sont aujourd’hui confrontés à une sorte de guerre économique qui a débouché sur le retour d’un fléau oublié, le chômage, comme sur la mise en cause de la progression des niveaux de vie (…) c’est entre les hommes que les efforts de solidarité doivent être développés (…) A une époque où sans nul doute, il sera demandé à tous les citoyens d’accepter que le niveau de vie cesse de progresser ou progresse moins, d’accepter un contrôle dans la croissance des dépenses sociales, les sacrifices nécessaires ne seront acceptés qu’au prix d’une authentique réduction des inégalités sociales. »

Strasbourg juillet 1979, Discours de la première session du premier Parlement européen , dont Simone Veil a été élue présidente.  

Peu de choses ont changé depuis presque 40 ans dans la vision européenne qui doit à tous prix rester la nôtre et celle du monde qui en scrute l’évolution.