1/ Etes-vous d’accord pour dire que près de quatre ans après le début de la prétendue reprise économique, 2013 pourrait être l’année où le Canada laisse finalement derrière lui l’héritage de la Grande Récession ?

Il faut savoir que le Canada n’a pas connu des mois et des années économiques aussi difficiles qu’aux États-Unis et qu’en Europe. En fait, la récession a été moins virulente ici et le Canada se retrouve dans une situation financière relativement stable et saine.

 

2/Dans ces conditions et alors que l’économie américaine n’a pas encore totalement repris, comment la 14ème plus grande économie du monde envisage-t-elle la poursuite de ses rapports économiques avec les USA dans le cadre de l’accord de libre-échange canado-américain (FTA) ?

 

Le Canada souhaite poursuivre ses échanges avec les États-Unis. Par contre, il souhaite aussi diversifier ses marchés. La dernière récession américaine nous ayant appris qu’être aussi dépendants d’une seule économie peut constituer des risques importants.

 

3/Si L’Europe est le deuxième partenaire économique du Québec, elle restera toutefois un risque majeur pendant encore des années. Pourquoi dans ces conditions démontrer votre foi dans le vieux continent en construisant justement un partenariat canado-européen à la pire période qui soit ? Est-ce l’ offre de nouvelles perspectives prometteuses au Québec ? (Lancée en février 2012, la Stratégie du gouvernement du Québec à l’égard de l’Europe propose en effet une série d’actions visant à intensifier les échanges avec l’Europe en fonction de cinq objectifs prioritaires (Favoriser la prospérité économique du Québec; Soutenir la coopération en matière de recherche et d’innovation; Favoriser la mobilité des personnes; Promouvoir la culture québécoise; Accroître la capacité d’action du Québec et le développement des expertises).

À cet égard, le gouvernement québécois a fait preuve d’innovation et de leadership auprès de la France. Puis, par la suite, il a réussi à influencer le Canada dans ses projets avec l’ensemble de l’Europe. Il est donc, dans cette perspective, souhaitable que le gouvernement canadien conclue incessamment une entente avec l’Union Européenne afin de développer davantage les échanges entre nous.

 

4/Le défi est de taille: à la veille d’une entente commerciale entre l’Union européenne (UE) et le Canada, les forces vives s’activent pour permettre aux entreprises québécoises de mettre les pieds en Europe ou d’y consolider leur présence. AGC Communications s’inscrit-elle dans cette perspective ?

Il est tout à fait naturel et même souhaitable de vouloir offrir de meilleurs services à nos clientèles, des services supplémentaires. Nous avons déjà avec les Européens, particulièrement avec la France,  une communion d’esprit, un respect mutuel. À titre d’exemple, nous avons à l’agence AGC Communications 2 conseillers d’origine française qui travaillent corps et âme pour nos clients. Et de surcroît, ils se prénomment  Gwenaël et Gwenaëlle ! Un exploit en soi ! Voilà quelques raisons qui militent en faveur de notre nouveau partenariat!

 

5/ Au-delà de son propre plan stratégique, AGC Communications escompte-t-elle se faire également le relais de cette politique d’exportation audacieuse auprès de ses clients autochtones ?

Nous ne comptons que quelques clients autochtones. Donc, parmi l’ensemble de notre clientèle, nous diffuserons la bonne nouvelle et les encouragerons, voire les supporterons, dans leurs démarches d’affaires sur le continent européen. Nous pouvons également être un partenaire de premier plan pour les entreprises européennes voulant s’implanter au Québec, et au Canada.